dimanche 29 mai 2011

484. Musique pour un Bruxelles-Paris


Si le voyage est plus long, on peut écouter tout l'album à chaque fois...

Now at Last (Feist) -- TransFatty Acid (Lamb) -- Acid Step (Little Dragon) -- It Takes a Muscle (M.I.A.) -- Inertia Creeps (Massive Attack) -- Strobe's Nanafushi/Satori Mix (Kodo) -- We Have a Map of the Piano (Mùm) -- Ghazal (Niyaz) -- Butterfly (Talvin Singh) -- Chanchan (B.O. Water) -- ITMFL II (B.O. In the Mood for Love) -- Mahi (Yas) -- 100 Years of Choke (World's End Girlfriend) -- Ride a White Horse (Goldfrapp) -- Requiem, Introït et Kyrie (Fauré).

lundi 23 mai 2011

483. Foot de rue

Ils virevoltent en criant
les garçons comme les hirondelles
et le ballon leur sert d'émissaire

samedi 21 mai 2011

482. Choses douces

Les paupières -- L'eau du lac Dorgon Nuur, en Mongolie -- Une écharpe en pashmina -- L'aube d'un beau jour d'été -- Une caresse sur l'épaule, du dos de la main -- Les pages d'un volume de la Pléïade -- Le satin légèrement usé -- La mousse au chocolat -- Une feuille nouvellement éclose -- Un très bon souvenir dans lequel on se plaît à se promener, de temps à autre -- Mon dessus de lit kaki et violet -- Un mot de réconfort prononcé au bon moment.

jeudi 19 mai 2011

481. Le nez en l'air

Par dessus les toits être
juste un instant
un oiseau

mardi 17 mai 2011

480. Wolf Hall [Edit]

Wolf Hall
Hilary Mantel
Ed. Fourth Estate

"But I want him north", Howard says. "Tell him to go. Tell him Norfolk says he must be on the road and out of here. Or -- and tell him this -- I will come where he is, and I will tear him with my teeth".

"My Lord". [Cromwell] bows. "May I substitute the word 'bite' ?"

Norfolk approaches him. He stands far too close. His eyes are bloodshot. Every sinew is jumping. He says, "substitute nothing, you misbegotten --" The duke stabs a finger into his shoulder. "You... person," he says; and again, "you nobody from Hell, you whore-spawn, you cluster of evil, you lawyer".

D'habitude j'ai horreur des romans historiques ; mais celui-ci n'en est pas un à proprement parler. Il s'agit de la vie romancée de Thomas Cromwell, que l'auteur rend extrêmement attachant (oui, j'ai un léger crush, maintenant...), alors que c'est une figure très controversée de l'histoire anglaise.

Il est un peu difficile à lire ; tous ces "he", on ne sait plus très bien de qui on parle (je devrais pourtant avoir l'habitude avec la littérature japonaise médiévale et ses "la femme de l'aile nord", "la jouvencelle du pavillon aux pivoines"). Mais il est rare que je me répète les dialogues d'un livre comme ceux d'un film.

Et c'est intéressant, ce rapport entre l'homme -- le vrai, celui de 1485 --, la figure historique des livres d'histoire, et le héros du livre -- qui n'a pas grand'chose à voir avec les deux précédents, je suppose. La réalité ressemble à la fiction en ce moment chez certains grands de ce monde... dans ce livre c'est l'inverse.

[Edit : Je rajoute un lien vers la critique du New Yorker, qui dit exactement ce que je pense -- exprimé plus clairement.]

samedi 14 mai 2011

479. Courant d'air

i know you oh my heart
made of wings
made of prayers
and not much else besides

lundi 9 mai 2011

478. Absorption

Le soleil étonnant sur mes mains
après une journée
d'images et de mots

jeudi 5 mai 2011

477. Nocturnal

Startled awake by
cold-ink fingers on my eyelids
tiny cartilage cracks by my ear
-- a ghost, yawning

mardi 3 mai 2011

476. Caminante no hay camino

Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
Caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace el camino,
y al volver la vista atrás
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante no hay camino
sino estelas en la mar.

-- Antonio Machado, Caminante no hay camino

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J'avais presque oublié combien j'aime l'espagnol. Bon, ci-dessous, ma traduction qui vaut ce qu'elle vaut. J'aurais volontiers traduit "caminante" par "vagabond", mais je pense qu'on s'éloigne un peu.

Toi qui vas cheminant, tes traces
sont le chemin et rien d'autre ;
Toi qui vas cheminant il n'y a pas de chemin,
le chemin se fait en marchant.
En marchant le chemin se fait,
et portant le regard en arrière
on voit la sente que plus jamais
on ne foulera.
Toi qui vas cheminant il n'y a pas de chemin --
sinon des sillages sur la mer.