lundi 29 novembre 2010

434. Untitled

Le scribe recueille
la parole morte

Les lèvres collent un peu
aux dents luisantes
que le bout de ses baguettes d'argent
vient heurter
Soigneusement, d'entre
les muqueuses encore humides

il extrait
-- quoi ?

Le scribe connaît
chacun des mots qu'il déplie

Un chapelet de cocons familiers
les phonèmes et les diphtongues
ses intimes et pourtant
rendus neufs à chaque fois
par celui qui
les a prononcés

C'est une sorte
de fracture :

-- le scribe ne connaît
pas la parole qu'il recueille

3 commentaires:

Fran a dit…

La fin ne va pas du tout, ça m'agace.

(Oui, je laisse des coms sur mes propres posts, et alors ?)

Nine a dit…

je trouve ça sublime, et je trouve la fin parfaite, mais bon XD

Fran a dit…

Hahaha merci... ^///^ (tu as vu ? J'apprends !! XD)

Mais j'ai fait une deuxième version qui colle mieux avec ce que j'avais en tête, du coup...